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NEBAY

Né en 1973, NEBAY commence le graffiti en 1987. Il intègre le crew JCT – Je Cours Toujours à 100 à l’heure – avec SNA1, OKE, SKOR, ELM1, RANT et SHAP, et signe alors BOST. C’est plus tard, en 1995, qu’il prend le blaze NEBAY et s’implique davantage dans le mouvement graffiti. Il s’attelle alors au travail en atelier et commence à exposer. En parallèle, il détourne de nom- breuses affiches publicitaires qu’il déloge, peint et réinstalle au petit matin, dans les abris bus. Personnages, lettrages, messages et interventions deviennent une de ses signatures qui le feront connaître. Il réalisera une série de 100 affiches, numérotées, qui feront l’objet d’un film – Le donneur de couleurs – réalisé par AZTEK du crew ZRC.

En 2002, il part seul en Russie, passe par la Mongolie, la Chine, le Vietnam, le Cambodge, le Laos et finit par la Thailande. De retour de ce voyage riche en rencontres humaines, NEBAY continue sa route, en solitaire, et multiplie les expositions à partir de 2003. Fin 2005, il décore le plateau de l’émission “Tout le monde en parle” pour Ardisson, avant de repartir en Chine pour deux expositions à Shanghai dans le quartier des galeries de Mogan Shan Lou.

Sans jamais quitter le mur ou l’intervention en rue, NEBAY est de ces artistes de graffiti pour qui le passage à la toile est un élément supplémentaire, source d’expériences et riche en découvertes. Son style old school à l’européenne reprend les lettrages colorés des débuts du graffiti new- yorkais, les personnages B.Boy et le tag, dont il est un des premiers à expérimenter le dripping (jets de peinture au sol) sur les trottoirs parisiens et sur la toile.

Riche et coloré, son univers mixe pêle-mêle affiches détournées, taches colorées et abstraites, wild style, dripping sur toile, figures et personnages ludiques, porteurs d’un message de colère toujours empreint d’espoir.

Expositions

2014
“13 un team”, [avec Tore et Derek], Mairie du 13e, Paris 13e
“Djerbahood”, musée de street art à ciel ouvert, Djerba, Tunisie
“Pièces détachées”, Galerie Wallworks, Paris 10e
“Vol 8002 Nairobi” [avec Noé2], 42B Galerie, Saint-Maur, Val-de-Marne

2013
“Tour Paris 13”, Paris 13e
“Le street art ou l’art responsable”, 42B Galerie, Saint-Maur, Val-de-Marne
“Derrière le mur”, Centre culturel Aragon-Triolet, Orly, Val-de-Marne “Intérieur rue”, Galerie Wallworks, Paris 10e
Hôtel Matignon [collection Gallizia], Paris 7e

2012
Galerie Art Jingle, Paris 3e
“Urbi Art”, Festival Art’Mature, Espace Icare, Issy-les-Moulineaux, Hauts-de-Seine
“Ne pas effacer”, Galerie Wallworks, Paris 10e
“C’est arrivé près de chez toi”, Espace Aragon, Choisy-le-Roi, Val-de-Marne

2011
“Ö Fish Al” [avec James], Galerie Couteron, Paris 6e
Galerie Art Jingle, Paris 3e
Street Art à Saint-Sulpice, Paris 6e
“L’art du graffiti – 40 ans de pressionnisme”, Grimaldi Forum, Monaco Mercedes Benz, Fontenay-sous-Bois et Bonneuil, Val-de-Marne

2010
“Totems”, Galerie Quality Street, Montreuil, Seine-Saint-Denis
Galerie Sens Intérieur, Port Cogolin, Var

2009
Galerie Onéga, Paris 6e
“La nuit du Street Art”, Saint-Sulpice, Paris 6e

2008
Photographies urbaines + graffiti, Les mauvais garçons, Paris 20e
Bar N, Chicago, Illinois, Etats-Unis
Espace Art et Liberté, Charenton-le-Pont, Val-de-Marne

2007
Festival hip-hop, Rosny-sous-Bois, Seine-Saint-Denis Festival hip-hop, Bondy, Seine-Saint-Denis
“Glycero” [avec Howok], Galerie Christine Colas, Paris 3e

2006
Cinéma Les 7 Parnassiens, Paris 14e Le Barbizon, Paris 13e
In Factory, Shanghai, Chine
Centre Pebeo, Shanghai, Chine

2005
Espace Le Fer à Cheval, Orly, Val-de-Marne Festival Arts Urbains, Gentilly, Val-de-Marne

2004
Salle du Grand Réservoir, Hôpital du Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne

2003
Bars La Folie en Tête et Le Sputnik, Paris 13e
Espace André Malraux, Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne


FRONT COVER

Ce livre retrace l'histoire d'une rencontre. Celle de Nebay, graffeur parisien avide de créations murales depuis plus de 25 ans avec Julius, photographe urbain passionné d'ambiances nocturnes, de jeux de lumières et d'endroits insolites. Je cours toujours se situe à la confluence de ces deux mondes: le graffiti et la photographie urbaine. Et sans être une surprise nous dressons un constat: c'est dans les métissages que l'on trouvent les plus beaux diamants !

BACK COVER

Je distingue toujours la passion qui animent les graffeurs de la nuit,
Je sens toujours l'amour de ces guerriers pour l'interdit,
Et admire toujours autant la couleur dans nos villes trop grises.
Merci à vous, acteurs de cet art, de rendre le graffiti sans fin, en réinventant ses codes et en repoussant ses limites...

La Pré-Histoire

L’histoire est en route, partie de Philadelphie ou de New York dans les années 70. Mais je préfère penser que cette odyssée vient de plus loin, d’une époque où l’humain était libre d’écrire où il le voulait, où nulle interrogation sur une quelconque autorisation ou interdiction ne se posait.
Cela fait pourtant des milliers d’années que l’homme écrit son existence. Et malgré tout, nous ne protégeons que depuis 50 ans, cet art pariétal qui a su traverser les âges, révélant à l’homme du 20ème siècle comment nos ancêtres vivaient. Selon moi, toute écriture, quelle qu’elle soit, est une preuve d’intelligence et de réflexion sur la conscience de la vie… Alors les taggeurs, les graffeurs d’aujourd’hui ne sont ils pas les hommes préhistoriques de demain ?
Chaque époque a son quotidien, ses animaux, ses parties de chasse… Mais de nos jours, les animaux ont disparu, la nature a reculé pour laisser place à des villes qui ne cessent de s’agrandir. Comment alors, face à une telle évolution, l’homme aurait-il pu échapper au graffiti ?
Parce que le graffiti a la même énergie qu’une peinture rupestre, et continue de refléter le quotidien, notre ordinaire, le gamin d’aujourd’hui est entouré de lettres colorées, de symboles géants, de logos lumineux. Alors aujourd’hui il taggue. Il raconte son histoire. Le graffiti est un rite de passage, un rite de message, un véritable fil d’Ariane qui a tiré, tire et tirera ses enfants vers la lumière. Sans s’en rendre compte, l’allégorie de la Caverne s’est réalisée chez nous, sur nous.
A nos débuts, nous voyions déjà dans la nuit, nous étions extra-lucides. A peine âgés de 16 ans, nous connaissions déjà les futurs Picasso, Dubuffet, Pollock de notre temps. Nous savions aussi, déjà, que cet art aurait une belle place dans les musées - là j’abuse peut-être, mais, quoi qu’il en soit, le graffiti avait envahi nos cœurs, et ne nous a plus lâché.

Effraction dans un nouveau monde

Ma découverte avec le graffiti arrive un matin, sur le chemin de l’école. Je découvre des inscriptions tout au long du trajet; elles sont bleues, illisibles et incompréhensibles à mes yeux.
Je n’arrive pas à comprendre ce qui est écrit. Un mot. Est-ce “Gilles” ou bien “Filles” ? En réalité, je suis à côté de la plaque, il s’agit de “James” (des TCG, The Crime Gang).
C’est alors que je découvre quelque chose de vraiment nouveau. Dans notre quartier, les tags de James se multiplient, s’agrandissent et se stylisent, ouvrant ainsi la voie au “toujours plus gros, toujours plus haut, toujours plus loin”. Cette écriture est une compétition, un dépassement de soi, une identification nouvelle. Cela va devenir notre terrain de jeu, et les murs, notre cour de récréation.
Je finis par apprendre d’où viennent ces tags, et le voile se lève sur le personnage. Un grand du quartier ! Il se démarque de tous par ses tags, et par son look de dingue ! Plume à l’oreille, skateboard, jean tacheté à l’eau de javel, Starter Dallas Cowboys, chapeau ou casquette originale, donnant l’impression qu’il sort tout droit du Bronx.
Il ne m’en faut pas plus pour rentrer par effraction dans un nouveau monde. Ma vue s’affine, le mouvement prend de l’ampleur. Les tags, les flops, les grafs s’ancrent à Paris. Chaque parcelle vide devient une cible où il fait bon réciter ses gammes.
Années 80. Le JCT100, Je Cours Toujours à 100 à l’heure, se constitue de sept tagueurs: OKE, SNAONE, ELM1, SKOR, SHAP, RANT et moi, qui pose BOST à cette époque. Le premier graf’ JCT remonte à 1988.

Février 2006. Un soir d’hiver à Shanghai.

Je revenais d’un court séjour en France. Laurent, un pote commun, m’avait prévenu de l’arrivée de Nebay, mais je ne pouvais pas imaginer ce qui allait suivre. Quand j’ai ouvert la porte de mon appartement à Shanghai, celui-ci était recouvert de plastiques. Du sol au plafond. Les présentations sont faites. La cohabitation commence. Cela durera 1 mois. A peu près.
Discussions, échanges. On accroche bien. Tout est très naturel. Nos premières virées nocturnes sont ponctuées de légers frissons (pour moi en tout cas !), de balades, d’errances à la recherche d’endroits inspirants. Il pose quelques pièces dans le Shanghai nocturne. N-E-B-A-Y. Peut être les premiers grafs d’un Occidental à Shanghai. Pas sûr, mais en tout cas, ça nous plait d’y croire. Graffer dans cette ville tentaculaire parait anormalement facile. Les soirées se suivent et se ressemblent. On apprend à se connaitre et on s’apprécie déjà. Artistiquement, humainement, on est relié. Il est à Shanghai, chez moi, pour faire des toiles en vue d’une expo. Expo qui aura lieu quelques mois plus tard. Mais ce jour-là, j’aurai déjà quitté la Chine.
Une page se tourne. On se retrouve à Paris. Eté 2006.
Beaucoup de souvenirs chinois en tête, on parle et compare. Je le rejoins quand il peint. Dans son atelier, ou dehors. On passe des après-midi, des journées ensemble. Je découvre des terrains vagues, des tunnels remplis de ses créations. J’ai mon appareil photo avec moi. Toujours. Comme toujours depuis le premier soir. Après chaque virée, on se pose pour faire défiler les photos. On ne regarde pas les mêmes choses, mais on s’entend, on se comprend.
Les mois défilent, les années aussi. On veut faire “quelque chose” ensemble. Expos, voyages, virées. On se nourrit de l’un et de l’autre. Chacun son art mais pas chacun pour soi. L’envie de créer ensemble continue de grandir. L’idée mûrit. Une première maquette émerge. Recalée. Mort-née. Mais on reviendra. On le sait.
Il est temps.
L’envie presse. Les bouquins ne se vendent pus, mais on en veut un quand même. Le nôtre. Parce qu’on a des choses à montrer. Il veut montrer son chemin. Montrer d’où vient son énergie, sa soif. Et je veux être aux premières loges de ce témoignage. Car je confirme, de l’énergie, il en a.

La nuit tout s’écrit

Seul dans le noir, j’écris, je marche, je cours vers l’écriture. Pas à pas je te multiplie, je te “streetographie”, et m’en identifie. Je te dépose, lettre après lettre, laissant des traces de rébus cachés dans des bombes vidées. Le chemin s’illumine.

Le donneur de couleurs

Quel plaisir de sentir dans mon sac les bombes s’entrechoquer, de marcher vers un lieu inconnu ! Peinture, cap’, rouleaux, tout est prêt. Dernier coup d’œil à 360 degrés. C’est parti ! L’instant est magique. Tel un bâton de dynamite, les teintes explosent, les peintures éclaboussent et les murs, ivres de couleurs, se dégrisent, laissant apparaitre un carnage coloré !

Energies éphémères

Le temps passe vite, trait vite, trop vite fait pour être au top, mais ma signature est déjà posée, et je suis reparti enchainant mon prochain tag, déchainant ma liberté. Mon sourire est large !! La grasse mat’ attendra, car le désir de me relire est grand, alors je repasse là où je pensais avoir écrit mais grande est ma surprise, je ne suis plus ! Que reste t-il ? Un souvenir, ou le véritable plaisir de l’avoir fait ? Par magie, l’histoire se contera d’elle-même, bien au delà de la trace écrite.

Art mineur devenu majeur

Histoire d’encre pour un lendemain indélébile. Tatouages sur une ville de soi-disant cancres qui parlent aux muses et… aux galeries. Souterrain est cet art et pourtant il s’accroche, se débat pour rester au top, se décarcasse pour sortir du cadre, trop petit, qu’on lui avait attribué. De nos toiles, chacun se fait son cinéma, espérant grimper les marches sans canne, et même si tous les chemins mènent à Rome, peu en récoltent les césars.

Galerie Wallworks

ouvert du lundi au samedi de 14h à 19h
4 rue Martel - 75010 Paris/Afficher la carte
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